2012/115min./DCP/couleur/VO, sous-titré japonais

de Leos Carax

avec Denis Lavant, Edith Scob, Eva Mendes, Michel Piccoli, Leos Carax

De l’aube à la nuit, quelques heures dans l’existence de Monsieur Oscar, un être qui voyage de vie en vie. Tour à tour grand patron, meurtrier, mendiante, créature monstrueuse, père de famille… M. Oscar semble jouer des rôles, plongeant en chacun tout entier – mais où sont les caméras ? Il est seul, uniquement accompagné de Céline, longue dame blonde aux commandes de l’immense machine qui le transporte dans Paris et autour. Tel un tueur consciencieux allant de gage en gage. À la poursuite de la beauté du geste. Du moteur de l’action. Des femmes et des fantômes de sa vie. Mais où est sa maison, sa famille, son repos ?

« J’ai imaginé le film comme une sorte de science-fiction, où hommes, bêtes et machines seraient devenus solidaires dans un monde dominé par le virtuel – qui est une forme dégénérée de l’invisible (je préfère les mondes qui nous habitent à ceux qu’on habite. »

« Le film aurait pu s’appeler «Revivre», comme la chanson qu’on entend vers la fin. Revivre, c’est la délivrance, retrouver prise, reprendre goût à la vie après une absence à la vie ; mais c’est aussi, bien sûr, une impossibilité absolue. On ne revit qu’en rêve ou en poésie. La vie n’est pas un récit, c’est une expérience et un pari. «Vingt minutes pour rattraper vingt ans», c’est le pari ingagnable des anciens amants. Et un défi du cinéma – la vitesse du temps, à merci. Il y a plusieurs séquences dans Holy Motors où l’on entre sans crier gare dans la plus grande intimité de deux personnes dont on ne sait rien. Le cinéma aura-t-il la puissance, en une poignée de minutes, de nous rendre présent leur passé ? «Qui fûmes-nous ?…» «Qui fûmes-nous ?»… «Qui eût-on été, si ?» (traduction possible des premiers mots chantés par Kylie Minogue). » « On peut tout à fait aller voir Holy Motors sans avoir jamais vu un film de sa vie (c’est même conseillé). »Leos Carax

* Cette avant-première sera suivie d’un débat entre Leos Carax et Toshiki Okada, animé par Sasaki Atsushi.

Avec le soutien d’Eurospace

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  • 2013-01-27 - 2013-01-27
  • 16:30
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