Les auteurs de « Lastman », Balak, Bastien Vivès et Michaël Sanlaville, rencontrent Thomas Romain et Eddie Mehong, animateurs français au Japon et co-fondateurs du réseau professionnel Furansujin connection.

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Lastman, réalisé par Jérémie Perrin © Everybody On Deck, France Télévision

 

logo_feuillesdautomne2016_outlinedEn 2012, Bastien Vivès s’est associé à ses anciens camarades Balak et Michaël Sanlaville pour créer un atelier à Paris ; ensemble, ils ont donné naissance à la série Lastman. Mélangeant avec brio le style bande dessinée et les techniques du manga, c’est le premier shônen né en France, mêlant action, aventure et humour. Avec 8 tomes parus actuellement, la série est couronnée par le Fauve de la meilleure série au Festival international de la BD d’Angoulême 2015. Cette année aussi, le célèbre festival l’a mise en avant lors de l’exposition « Lastman Universe » autour de la bande dessinée, mais aussi du jeu vidéo et du dessin animé qui en sont dérivés.

 

Balak, Vivès, et Sanlaville sont tous passés par “l’école de l’image” française, Les Gobelins. Au cœur des industries créatives, elle s’est imposée comme l’école de référence dans les métiers de la création visuelle, de la conception de l’image à sa production. Thomas Romain et Eddie Mehong, animateurs expatriés au Japon et à l’origine de la Furansujin connnection, rencontrent les auteurs de Lastman : ensemble, ils nous présentent la variété des parcours et le succès rencontré par les anciens élèves des Gobelins.

La rencontre sera suivie d’un mini-concert de 2080, compositeur de la bande originale du jeu vidéo Last Fight adaptation vidéoludique de Lastman.

 

Balak, Bastien Vivès et Michaël Sanlaville© Mathieu Zazzo

Balak, Bastien Vivès et Michaël Sanlaville ©  Zazzo

Bastien Vivès

À 32 ans seulement, il est le chef de file d’une génération d’auteurs qui mêlent volontiers bande dessinée franco-belge, manga, animation, et jeu vidéo. Il publie son premier album en 2006, mais c’est avec Le Goût du chlore, prix Essentiel Révélation à Angoulême en 2009, et prix de la révélation du JMAF en 2012, qu’il impose un style : un trait simple mais plein de charme et l’usage de couleurs rafraîchissantes, démarquant ses dessins de la bande dessinée traditionnelle. Il obtient le Grand Prix de la critique ACBD en 2012 avec Polina.

Balak

Âgé de 37 ans, il fait lui aussi partie de cette «génération Gobelins», biberonnée à l’animation asiatique et aux mangas. Rapidement repéré pour ses qualités de storyboarder, il développe sa propre réflexion autour de la bande dessinée sur écran en développant la notion de «turbo media». Il mène de front des projets dans l’animation (Les Kassos, pour Canal+) et la bande dessinée.

 

Michaël Sanlaville

Ancien élève de l’école des Gobelins, où il s’est spécialisé en animation, il a fait ses débuts dans la bande dessinée avec Hollywood Jan dont il est le co-auteur avec Bastien Vivès. Nourri et presque « éduqué » au cinéma populaire américain, assumant aussi l’influence des récits manga comme Ken le survivant, Michaël Sanlaville est un véritable pilier du label innovant KSTR, lancé en 2007 par les éditions Casterman. Son dessin, d’une grande dynamique, se révèle du meilleur effet dans des récits d’horreur comme Rocher Rouge ou encore Le Fléau Vert, et apporte le punch nécessaire pour faire de Lastman une œuvre hybride proche du shônen.

 

 

Thomas Romain

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Thomas Romain © DR

Né à Besançon en 1977, il étudie l’animation à l’école des Gobelins entre 1998 et 2001. Grâce à certains intervenants et conférences il se rend compte que travailler au Japon n’est pas qu’une utopie. Il commence à apprendre la langue. À sa sortie de l’école il co-crée la série d’animation française à succès Code Lyoko.

Il s’installe à Tokyo en 2003, et co-réalise la série franco-japonaise Oban Star-Racers. En 2007 il fait la connaissance de Shoji Kawamori, entre au studio Satelight ; ensemble ils créent l’anime Basquash!, première série d’animation japonaise développée par un étranger qui ne soit pas une co-production. Depuis 2009 il travaille sur une quinzaine d’anime différents en tant que concepteur d’univers (Aquarion Evol, Macross Delta) ou designer de mecha (Space Dandy).

En 2016, il supervise le lancement de Furansujin Connection, un site web regroupant informations et conseils à destination des jeunes Français souhaitant travailler dans le secteur de l’animation au Japon.

 

Eddie Mehong

Eddie Mehong

Eddie Mehong © DR

Après être sorti diplômé de l’école des Gobelins en 2001, Eddie Mehong commence à travailler chez Marathon Média sur les séries Martin Mystère et Team Galaxy, le collège de l’espace pour lequel il réalise le design des personnages principaux. Il supervise aussi le film Totally Spies!. En freelance, il collabore également avec les studios Neomis Animation, Antefilms Production et Ankama.

En 2003, il part un an au Japon pour y apprendre les techniques de l’animation japonaise au sein du studio Telecom Animation Film avec le « sempai » de Hayao Miyazaki, Yasuo Ôtsuka. En 2007, il retourne au Japon pour travailler chez Satelight où il est animateur sur Macross Frontier et d’autres séries animées.

En 2008, il lance le studio d’animation Ankama Japan et aide au développement de programmes internationaux. 4 ans plus tard, il devient animateur freelance pour TMS (Lupin, Détective Conan, Zetman…), 8-Bit, A-1 Pictures, le studio Bones, Asahi Production ou encore Madhouse.

Aujourd’hui, Eddie Mehong fait partie du studio Yapiko qu’il a créé au Japon avec des amis japonais et français. Forts de leur expérience, ils travaillent au développement de l’animation japonaise dans le monde.

 

 

Logo Euromanga fullLogo Casterman_BD sout  Logo Yapiko

 

 

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  • 2016-10-22 - 2016-10-22
  • 17:00 - 19:00
  • Entrée libre
  • Institut français du Japon - Tokyo (03-5206-2500)
  • En français et japonais, avec une traduction simultanée
  • Institut français Tokyo - Espace images
    〒 162-8415
    15 Ichigaya-funagawara-machi, Shinjuku-ku Tokyo

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