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L’Arrivée d’un train à la Ciotat
(1897/France/45sec/n&b/Digital Betacam/muet)
de Louis Lumière

« L’Arrivée d’un train à La Ciotat, des frères Lumière – l’effroi suscité chez les spectateurs d’alors – conséquence d’un puissant effet de réalité ? – plutôt celle d’un déchirement de la réalité – d’où surgit l’inconnu – il y a un dépaysement inhérent à l’image cinématographique – ce dépaysement est tout de suite là, dans le premier cadre filmé, quel que soit le degré de familiarité de son contenu – la reproduction technique ne conserve pas – non seulement elle génère une absence des choses reproduites – mais tout se passe comme si la fréquence des vingt-quatre photogrammes, la subtile vibration de leur rythme circadien entraînait l’affleurement d’une ou plusieurs autres dimensions – le réalisme constitutif du cinéma n’est pas documentaire, il ne témoigne ou ne confirme rien des apparences ni de leurs sens ; il est quantique – emprunt ou abus de langage, qu’importe, pour dire ce feuilleté d’états parallèles qui à la faveur de la projection crèvent la surface quotidienne, sans causer trace ni plaie, à la façon d’un stylet vénitien – qui, parce que réel, exclue la métaphysique et la magie aussi bien que l’utopie et le rêve – qui soutient, au sens le plus matériel de fondations, ladite surface, tout en la contredisant point par point. » Jacques Sicard Cahier du Cinéma, ciné- poème 89

© MAN RAY TRUST / ADAGP, Paris & JASPAR, Tokyo, 2013 D0282

Les Mystères du Château du dé
(1929/France/26’/n&b//Digital Betacam/VOSTJ)
de Man Ray
avec Georges Auric, Le Comte de Beaumont, Le Vicomte de Noailles, Marie-Laure de Noailles, Jacques-André Boiffard, Man Ray

« Un cinéma métaphorique, expérimental, mais aussi drôle, direct, riche en images ludiques de l’inconscient. Aujourd’hui, les films de Man Ray (dont Le Retour à la raison, L’Etoile de mer, Les Mystères du château du dé), tous courts et bizarres, antipsychologiques, ressemblent à de l’avant-garde. »
Jean-Baptiste Morain, Les Inrockuptibles (30/11/1996)

 

 

 

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Méditerranée
(1963/France/43’/couleur/ Digital Betacam/VOSTJ)
de Jean-Daniel Pollet, avec la collaboration de Volker Schlöndorff
texte : Philippe Sollers
musique : Antoine Duhamel

Quatre mois de périple en voiture, en compagnie de Volker Schlöndorff, tout autour de la Méditerranée. Quinze pays, trente-cinq mille kilomètres.

« Les images de Jean-Daniel Pollet semblent composer des rimes. Méditerranée [est un] voyage subjectif à travers les lumières et les sons du bassin méditerranéen, où l’enregistrement du réel sert de matière à un film plus proche du poème que du reportage. » Samuel Douhaire, Libération (3/5/2006)

avec le soutien d’Association frères Lumière, de Compagnie méditerranéenne de Film et de P.O.M. Films

 

09
14
  • 2013-09-14 - 2013-09-14
  • 16:20
  • ouverture des portes : 20min avant la projection
  • tarifs : plein tarif : 1200 yens, étudiants : 800 yens, adhérents : 500 yens
  • Institut français du Japon - Tokyo (03-5206-2500)
  • Institut français Tokyo - Espace images
    〒 162-8415
    15 Ichigaya-funagawara-machi, Shinjuku-ku Tokyo

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