(France/1989/90’/couleur/digital /VO en français et ST en japonais)

de Jean-Pierre Mocky
avec Michel Serrault, Jean Poiret. Jeanne Moreau

« Papu (Jean Poiret), sympathique fripouille qui vit d’expédients et d’escroqueries, simule une paralysie, à la suite d’un accident, pour toucher l’assurance. Pour appuyer ses dires, il se rend à Lourdes pour une pseudo guérison, accompagné d’une bigote qui travaille pour les chiffonniers d’Emmaüs (Jeanne Moreau). L’assureur Fox-Terrier (Michel Serrault), muet depuis une bavure policière et qui a flairé la supercherie, va tenter de le démasquer en montant lui aussi dans le train en direction de Lourdes. Le scénario en forme de course poursuite où tous les coups, déguisements et entourloupes sont permis pour prendre le malfaiteur la main dans le sac rappelle ceux d’Un drôle de paroissien, L’Etalon ou La Grande Lessive. Mocky a même remplacé un Blanche (Francis) par un autre (Roland.)

Le Miraculé scelle les retrouvailles du duo comique Poiret-Serrault, dans une forme éblouissante. Ils donnent l’impression de beaucoup s’amuser dans des rôles à contre-emploi : un clochard vulgaire et sale pour le très élégant Poiret, un assureur muet et farfelu pour Serrault… C’est un peu Auguste et le Clown Blanc, et le film entier se met à ressembler à un spectacle forain avec ses numéros de clowns et de prestidigitation. On dénombre beaucoup de trouvailles absurdes et poétiques dans Le Miraculé, traversé par un humour surréaliste qui dépasse la satire sociale et la charge anticléricale : Un malade n’a plus de visage quand on lui enlève ses bandelettes, une voiture défonce le mur d’une maison située près d’un tournant, un jeune abbé devient rouge comme une tomate en découvrant qu’une ardente gitane ne porte pas de culotte, des frères jumeaux sont affublés d’un nez de vautour… Mocky met en scène une galerie de personnages plus pittoresques que jamais, et ce cirque humain, cette cour de récréation pour adultes se rapproche de la bande dessinée ou du cinéma burlesque dans le style d’Hellzapoppin’ ou des Marx Brothers. » Olivier Père

 

« Nous avons choisi dans notre carte blanche de rendre hommage à Jean-Pierre Mocky, décédé le 8 août 2019.
Jeune comédien passé à la mise en scène, Mocky est devenu dès son premier film Les Dragueurs en 1959 l’un des cinéastes les plus enthousiasmants du cinéma français. Contemporain de la Nouvelle Vague, il perpétue une certaine tradition du réalisme poétique des années 30. On doit à cet électron libre une ribambelle de comédies loufoques, frappées par l’ange du bizarre. Son esprit frondeur et farceur ne doit pas faire oublier la folle inventivité, la passion du cinéma et des acteurs qui animent ses meilleurs films – et ils sont nombreux ! La palette de Jean-Pierre Mocky, estampillé auteur comique, est beaucoup plus variée qu’on ne le pense. Chez lui l’humour et la fantaisie n’excluent pas la mélancolie, la violence et même le tragique. Ainsi, le Mocky de la grande époque a réalisé quelques-uns des meilleurs films politiques français, maquillés en polars de série B, comme Solo en 1970. «

Olivier Père

 

 

 

 

 

Des conditions d’accueil adaptées
Afin de garantir un espacement entre les spectateurs, le nombre de tickets vendus est limité à titre de mesure préventive. Par conséquent, la capacité sera réduite d’environ 50%. Merci de bien vouloir vous asseoir en respectant l’espacement prévu (1 siège sur 2) avec les autres spectateurs.

La salle de cinéma est aérée entre chaque projection et le port du masque est obligatoire.

Billetterie :
Pour ces prochains cycles de projections, la vente de billets se fera uniquement sur Peatix. Veuillez noter qu’il n’y aura pas de vente de billet sur place

 

 

07
31
  • 2020-07-31 - 2020-07-31
  • 19:00
  • ouverture des portes : 15min avant la projection.
  • Les billets seront disponibles sur Peatix à partir du 11 juillet à 15h.
  • Institut français du Japon - Tokyo (03-5206-2500)
  • Institut français du Japon - Tokyo, Espace images
    〒 162-8415
    15 Ichigaya-funagawara-machi, Shinjuku-ku Tokyo

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