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Le Labo vol.12
Rencontre entre Natacha Nisic, réalisatrice, Ken Daimaru, chercheur, résidents à la Villa Kujoyama
et Chikako Yamashiro, artiste et réalisatrice
modérée par Keiko Okamura, commissaire au Musée Métropolitain de la photographie de Tokyo

 

Natacha Nisic et Ken Daimaru viendront présenter à l’Institut de Tokyo leur projet pour la Villa Kujoyama intitulé Osoresan, du nom d’un lieu situé au bout de l’île du Honshu, que les Japonais décrivent comme « les Portes de l’Enfer ». Il s’agit d’un récit filmé où paysages et personnages sont les lieux et les habitants de cette région. Trois axes se répondent dans ce récit comme des métaphores inversées. Le premier est Osoresan où les vivants tentent de parler aux morts par l’intermédiaire de chamans aveugles appelées les Itakos. Le deuxième est le journal des moines auto-momifiés qui apprivoisent le travail de la mort pour trouver l’éternité. Le troisième est une usine, en face d’Osoresan, qui semble ne rien produire. On y accumule les déchets dans de grandes piscines et dans la mer, comme un empoisonnement volontaire ou une mort pour l’éternité.
Ils discuteront également avec l’artiste Chikako Yamashiro de leur questionnement sur la nature de l’image dans une rencontre modérée par Keiko Okamura.

 

Date :  jeudi 16 juin 2016 à 19h
Lieu : Institut français du Japon – Tokyo, Espace Images
Tarif normal : 500 yens, gratuit pour les étudiants, adhérents
(Sans réservation. Ouverture de la billetterie à 18h00)
En japonais et français (traduction simultanée)

En collaboration avec la Villa Kujoyama

 

Natacha Nisic
D’abord étudiante à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, Natacha Nisic poursuit son cursus à la Deutsche Film und Fernseh Akademie de Berlin puis à La Fémis à Paris. Elle a réalisé de nombreux films qui questionnent le fondement et l’origine de l’image à travers différents médiums : super 8, 16 mm, vidéo, photographie. Son travail interroge la notion de mémoire à travers l’image, tendue entre sa valeur de preuve et son propre effacement. Ses œuvres ont été montrées dans de nombreux pays dont l’Allemagne, l’Espagne, le Japon, la Corée, le Canada et l’Argentine et ses films diffusés entre autre sur Arte.

Ken Daimaru
Ken Daimaru est chercheur à Paris depuis 2003 : chargé de mission à la fondation France-Japon de l’École des hautes études en sciences sociales et chercheur associé au Shokei-kan à Tokyo.

Chikako Yamashiro
Réalisatrice et artiste, née en 1976 à Okinawa. Elle est diplômée de peinture à l’Université préfectorale des Arts d’Okinawa, où elle enseigne actuellement.
Elle a exposé, entre autres, à la 8e Triennale d’Art contemporain d’Asie Pacifique, à la Queensland Art Gallery (Australie) en 2015-2016, au musée municipal de Séoul dans le cadre de « East Asia Feminism: FANTasia » en 2015, et au musée Mori pour le cycle « MAM project » en 2012. Elle participera également à partir d’août prochain à la Triennale d’Aichi.
Deux monographies ont été publiées par Yumiko Chiba Associates (Chikako Yamashiro en 2012 et Un monde qui circule – l’art de Chikako Yamashiro 2016).

Keiko Okamura
Commissaire au Musée Métropolitain de la photographie de Tokyo depuis 2007, après avoir été commissaire d’exposition au Musée d’art contemporain de Tokyo (MOT). Elle a en particulier été en charge des expositions suivantes : « MOT Annual 2000 – Brûlure basse température » (2000), « Imagination – Voyage au-delà de la vision et de la perception » (2008-09), « Image dynamique. Takashi Ishida et le courant de l’animation abstraite. » (2009-10), « Fiona Tan et la poétique du regard » (2014). Après en avoir monté le pré-programme « 7 nuits autour de l’image » (2008), elle  a été directrice des cinq premières éditions du festival Yebizô, Moving Images.

 

 

Les Labos de la création
L’Institut français du Japon – Tokyo a inauguré à partir d’avril 2015 un nouveau cycle de rencontres, intitulé les labos de la création.
Par le dialogue et le croisement de points de vue d’intervenants français et japonais, ces rencontres s’attachent à mettre en lumière le travail d’artistes et de penseurs de la scène contemporaine.
Ce cycle propose donc au public un regard réfléchi sur l’actualité artistique française et japonaise, un état actuel de la création dans les domaines des arts visuels, des arts de la scène, du cinéma et de la pensée critique.
Il s’agira également à travers lui de construire une mémoire originale du passage d’artistes et de penseurs français dans leur rencontre avec le Japon.

La Villa Kujoyama est l’une des 5 antennes de l’Institut Français du Japon
La fondation Bettencourt Schueller est mécène de la Villa Kujoyama depuis sa réouverture.

06
16
  • 2016-06-16 - 2016-06-16
  • 19:00 - 21:00
  • 19h00 à 21h00
  • Tarif normal : 500 yens, gratuit pour les étudiants, adhérents
  • 03-5206-2500
  • Institut français du Japon - Tokyo, Espace Images
    15 Ichigaya-funagawara-cho Shinjuku-ku Tokyo