Le labo vol.23 : Rencontre avec Camille Mutel et Osamu Kanemura

Camille Mutel ©Lionel Louis

Le labo vol.23 : Rencontre avec Camille Mutel (chorégraphe) et Osamu Kanemura (photographe)
modérée par Shinichi Takeshige (critique de danse)

Date: le mardi 19 mars, de 19h00 à 21h00
Lieu: Institut français du Japon – Tokyo – Espace images
Tarifs: 1000 yens (plein tarif), gratuit pour les étudiants et les adhérents de l’Institut
(Ouverture de la billetterie à 18h30)

L’Institut français du Japon – Tokyo est heureux d’accueillir, pour cette 23^e édition des labos, Camille Mutel, chorégraphe et danseuse, actuellement en résidence à la Villa Kujoyama à Kyoto et Osamu Kanemura, photographe japonais. La rencontre s’articulera autour de leurs œuvres respectives, de leur approche artistique et du projet qu’ils ont réalisé ensemble.
La modération de la rencontre sera assurée par Shinichi Takeshige, critique de danse.

Camille Mutel (chorégraphe) :
Formée auprès d’Hervé Diasnas, elle découvre le butoh à l’âge de 20 ans. Son approche du corps et du mouvement en est totalement transformée. On la retrouve quelques années plus tard, au côté de Masaki Iwana, dans un solo salué par la critique. Elle évolue dans les circuits alternatifs en France, Turquie, Italie et Japon, fait du striptease, du cabaret et pose pour des photographes. Son solo Effraction de l’oubli en 2010 lui permet de franchir le seuil de la reconnaissance institutionnelle avec la compagnie Li(luo) qu’elle dirige désormais. En 2014, elle est interprète pour Matthieu Hocquemiller dans la pièce Nou créée au Festival Montpellier Danse puis dans les AutopornBox présentées au Carreau du Temple. La relation à soi et aux autres devient l’axe central de sa recherche. Elle est la même année lauréate de la Villa Hors les Murs et étudie la représentation de l’érotisme au Japon. Cela donne naissance à la pièce Go, go, go, said the bird (human kind cannot bear very much reality) en 2015 – en tournée actuellement – dans laquelle elle affirme, grâce à la présence de ses collaborateurs Isabelle Duthoit et Philippe Chosson, un langage radical où nudité et sexualité côtoient distanciation et raffinement du geste. En 2019, elle est lauréate la Villa Kujoyama pour un projet d’étude du geste dans la pratique des geishas. Son prochain solo est prévu pour le printemps 2020.

Osamu Kanemura (photographe) :
Né à Tokyo en 1964. En 1992, il a été invité à la Rotterdam Photo Biennale des Pays-Bas alors qu’il étudiait encore à la Sogo School of Photography de Tokyo. En 1996, il a été désigné comme « l’un des six photographes les plus remarquables au monde » par le MOMA. Il a reçu en 1997 le prix du jeune photographe de la Japan Photographers Association, ainsi que le 13^e prix du nouvel artiste du Festival international de la photographie de Higashikawa Town,  le 19e prix Daimon Kyoto en 2000, et en 2014, le 39^e prix Ina Nobuo. Il a participé à l’ouvrage « l’histoire de la photographie de provocation » co-écrit avec Takazawa Kenji, et est l’auteur des recueils « La stratégie de l’araignée » et « Concrete Octopus » dans la collection « photographes au plaisir progressif ».

Shinichi Takeshige (modérateur) :
Critique de danse né en 1965. Depuis 2006, il écrit pour Terpsichore Tsûshin, DANCEART, Tosho Shinbun, Bûtai Nenkan, et les sites Wonderland et WL. Il poursuit actuellement une série de textes sur la danse dans Terpsichore Tsûshin intitulée : Pour la danse à venir.

Les Labos de la création
L’Institut français du Japon – Tokyo a inauguré à partir d’avril 2015 un nouveau cycle de rencontres, intitulé les labos de la création.
Par le dialogue et le croisement de points de vue d’intervenants français et japonais, ces rencontres s’attachent à mettre en lumière le travail d’artistes et de penseurs de la scène contemporaine.
Ce cycle propose donc au public un regard réfléchi sur l’actualité artistique française et japonaise, un état actuel de la création dans les domaines des arts visuels, des arts de la scène, du cinéma et de la pensée critique.
Il s’agira également à travers lui de construire une mémoire originale du passage d’artistes et de penseurs français dans leur rencontre avec le Japon.

Soutien : Villa Kujoyama

La Villa Kujoyama est un établissement du réseau de coopération culturelle du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Relevant de l’Institut français du Japon, elle bénéficie du soutien de la Fondation Bettencourt Schueller, qui en est le mécène principal, et de l’Institut français.