Under the wave, on the ground／The Cockpit, suivi d’une rencontre avec Sho Miyake

Carte blanche à Sho Miyale

Under the wave, on the ground

（Japon/2014年/68mn/Couleur/ avec sous titrages anglais）

de Haruka Komori & Natsumi Seo

Haruka Komori est une jeune réalisatrice de 28 ans. Diplômée de la Film School of Tokyo et de l’Université des Arts de Tokyo, elle s’engage dès avril 2011 dans le secours aux populations des zones sinistrées par le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars. Elle co-réalise des installations aux côtés de la peintre et écrivaine Natsumi Seo. En 2015 elle déménage à Sendai, la plus grande ville de la région affectée et fonde l’association NOOK, qui travaille à la transmission de la mémoire. « Under the wave, on the ground » est l’un des films nés de sa collaboration avec Natsumi Seo. Ensemble, elles ont rencontré les habitants de la ville de Rikuzentakada et les ont interviewés ; elles ont ensuite construit le film sur la base des témoignages collectés. Les textes sont lus par les auteurs et par les habitants, sur des images des paysages dévastés.

THE COCKPIT　

（Japon/2014/64’/Couleur/ avec sous titrages anglais）

de Sho Miyake

avec OMSB（SIMI LAB), Bim（THE OTOGIBANASHI’S）

« Tu as déjà joué d’un instrument ? – Non. – Moi non plus ». Mais l’instrument d’OMSB, jeune musicien de hip-hop japonais, ce sont les 16 boutons carrés de sa console raccordée à une platine vinyle. Nous ne quitterons presque pas son cockpit, un minuscule studio de Tokyo. En se focalisant sans discontinuer sur ce garçon qui pianote et sur ses irrésistibles « déhanchements » du cou, le film invite à un voyage mental. Comment retrouver « cette impression de mouette » ? Equilibrer une mélodie de Mahalia Jackson et un kick pris ailleurs ? Le remise sur le métier d’un même son en évoque d’autres, et l’ami Bim, lui aussi musicien, se souvient du bruit de l’os fracturé d’un camarade à l’entraînement de football… La naissance d’un beat se raconte ainsi entre sitcom et installation, les passages des amis à l’arrière-plan incarnant visuellement l’oscillation entre ready-made et créativité propre au sampling. Bientôt la collaboration s’intensifie avec Bim, qui danse au rythme de chaque échantillon comme s’il en testait l’efficacité dans son corps, puis collabore aux paroles du nouveau morceau. L’avant-dernière partie du film, qui a pour personnage principal une boîte à chaussures Nike, redéploie la part ludique de ce type de recréation. Tardive sortie réclamée par le confinement et la sérialité qui précèdent, le travelling final au bord du fleuve permet enfin à la musique d’ouvrir ses ailes, à ciel ouvert. (Charlotte Garson)

The Cockpit a été présenté au Festival Cinéma du Réel, festival de cinéma documentaire au Centre Pompidou, ensuite à la Gaîté lyrique Paris.

Cette projection sera suivie d’une rencontre avec Sho Miyake, le réalisateur de The Cockpit.