Le Crime de Monsieur Lange

1936/80min./35mm/Noir et blanc/VOSTJ
de Jean Renoir
avec René Lefèvre, Florelle, Jules Berry

Un couple arrive dans un village près de la frontière belge et s’installe dans un café-hôtel. Pendant que l’homme se repose, la radio diffuse le signalement d’un certain Lange coupable d’un meurtre à Paris. Les clients de l’établissement reconnaissent le voyageur. Valentine, sa compagne, entreprend alors de raconter l’étrange histoire de M. Lange, naïf employé de la maison d’édition de Batala, un escroc qui abusait de son personnel. Une fois ce patron peu scrupuleux parti, une coopérative fut créée par les ouvriers, qui réussit à relever l’entreprise. Mais alors que l’on prenait Batala pour mort, celui-ci réapparut brusquement…

« Les intentions de Renoir impliquent des décisions qu’il exécute dès ses premiers films parlants. Il faut tourner dans la rue et en décors naturels, ne réaliser en studio que le strict minimum. (…) S’il tourne malgré tout quelques fois en studio, il reconstitue avec exactitude la topographie d’un appartement parisien. Renoir le considère comme un être vivant, il veut en filmer la vie organique, d’où sa manière inégalée de nous faire pénétrer à l’intérieur des habitations : de l’hôtel particulier de haut luxe dans la Règle du jeu à la loge de la concierge dans le Crime de M. Lange, de l’appartement bourgeois relié à la librairie par un escalier en colimaçon dans Boudu sauvé des eaux à ceux de Mme Legrand ou de Lulu dans la Chienne, etc. Les lieux chez Renoir sont réellement habités. » (Jean Douchet et Gilles Nadeau, Paris Cinéma, Éditions du May)

avec le soutien de Tamasa Distribution