Crédits image: courtesy kampai.fr

 

The Watchers 

EXPOSITIONS DIGITAL CHOC X MEDIA AMBITION TOKYO

 

Dates : Du samedi 23 février au dimanche 3 mars
Horaires : 10h00 – 23h00
Tarif d’entrée de  Tokyo City View

 

The Watchers – 眺めるもの

Commissaire d’exposition et dispositif Thierry Fournier

œuvres de Marie-Julie Bourgeois, Marine Pagès et Antoine Schmitt

Tokyo City View, 52e étage de la Mori Tower, Roppongi Hills, Tokyo – du 22 février au 3 mars 2019


Dans un dispositif proposé par Thierry Fournier, The Watchers réunit les œuvres de trois artistes français au 52e étage de la Mori Tower qui surplombe toute la ville. Les trois œuvres de Marie-Julie Bourgeois, Marine Pagès et Antoine Schmitt se déploient sur des écrans qui se dressent face au paysage urbain. Chacune d’entre elles transforme l’image d’une caméra qui filme la ville en direct. Avec The Watchers, les spectateurs regardent des œuvres qui elles-mêmes regardent le paysage.

Toutes proposent un jeu sur la relation entre proche et lointain, la surface et la profondeur, l’espace et l’horizon. Points de fuite de Marie-Julie Bourgeois remplace l’horizon et le ciel de Tokyo par celui d’une webcam en direct située à Paris. Les Corps flottants de Marine Pagès masque tout le paysage d’un blanc laiteux et translucide… Sauf à l’endroit où le spectateur pose son doigt, ouvrant un cercle de visibilité qui se referme aussitôt après. Enfin, No Disc de Antoine Schmitt découpe dans l’image du paysage un large disque qui fait un tour sur lui-même en une heure : l’image ne s’aligne et se reconstitue qu’une fois par jour.

 

Ces œuvres ont été initialement créées dans le cadre du projet Fenêtre augmentée conçu et commissarié par Thierry Fournier en 2013 à la Friche La Belle de Mai à Marseille (pour Marie-Julie Bourgeois) et au Château Royal de Collioure en 2014 (pour Marine Pagès et Antoine Schmitt).

 

Adaptation des œuvres pour The Watchers : Mathieu Chamagne. Production de Points de fuite de Marie-Julie Bourgeois : Zinc et Bipolar, avec le soutien de La Friche Belle de Mai, Le Silo Ville de Marseille et Höfn. Production de Les Corps flottants de Marine Pagès et No Disc d’Antoine Schmitt : Bipolar, Union Européenne / FEDER, coproduction la Panacée et Château Royal de Collioure.

 

Thierry Fournier
www.thierryfournier.net

Thierry Fournier est artiste et commissaire d’exposition indépendant. Architecte de formation, il est diplômé de l’École nationale supérieure d’Architecture de Lyon.

Expositions récentes : Galerie 22,48m2, Paris (2018), Capa Aubervilliers (2018) Villa Henry (Nice, 2018), Cité internationale des arts (Paris, 2018), Macedonian Museum of Contemporary Art (Biennale de Thessalonique, 2017), ZKM (Karlsruhe, 2017 et 2013), Fondation Vasarely / Seconde Nature (2017, 2012), Musée d’art et d’histoire de Saint-Denis (2017), Saarlandisches Künstlerhaus (Saarbrück, Allemagne, 2016), La Terrasse (Nanterre, 2014, 2016), Ars Santa Monica (Barcelone, 2016), festivals Exit et Via (Créteil et Maubeuge, 2016 et 2015), Lux Scène nationale de Valence (2015, 2013, 2009), Festival du Nouveau Cinéma (Montréal, Canada, 2015 et 2013), La Panacée (Montpellier, 2015, 2014, 2013), Renaissance et Fantastic (Lille, 2015 et 2013), Institut français du Japon (Tokyo et Kyoto, 2014), Centre Pompidou (Paris, 2011, 2009 et 2008), etc.

En tant que commissaire, il a notamment conçu les expositions Andrés Baron / Mirror Travelling (Cité internationale des arts Paris, 2018), Données à voir (avec Sandrine Moreau, La Terrasse, Nanterre, 2016-2017), Fenêtre augmentée (Centre Pompidou, Fort Lagarde, Panorama Friche Belle de Mai, Château de Collioure, La Panacée, 2011-2015), Cohabitation (galerie NaMiMa, Nancy, 2011 et 2012), etc. Il a été artiste enseignant invité au Fresnoy – Studio national des arts contemporains en 2018. Il dirige le groupe de recherche EnsadLab Displays à l’ENSAD (Paris) consacré aux enjeux et formes contemporaines de l’exposition, qu’il co-anime avec J. Emil Sennewald. Il conduit également l’atelier L’Exercice du regard consacré à l’art contemporain, à Sciences Po Paris.

Marie-Julie Bourgeois, Points de fuite, 2013 – 2018

installation générative, deux webcams en direct, programme, écran HD

 

Marie-Julie Bourgeois
www.mariejuliebourgeois.fr

Marie-julie Bourgeois est née en 1981 à Paris, elle vit et travaille à Cachan. Après des études de graphisme et de communication visuelle, elle intègre en 2008 le Mastère Création en nouveaux médias de l’ENSCI , puis le laboratoire de recherche EnsadLab. Elle est titulaire d’un doctorat en Esthétique, Sciences et Technologies des Arts qu’elle a soutenu à l’Université Paris 8 en 2018.

Elle s’intéresse à l’écriture temporelle de la lumière et développe des dispositifs sur les enjeux de la télé-présence, où l’objet caméra envahit notre quotidien. Ses recherches portent sur les activités humaines, physiques et perceptives, prises entre lumière et « machine de vision ». Elle utilise la lumière en tant que matière et fiction, la lumière naturelle en tant qu’entité vitale et la lumière artificielle en tant que continuum technologique. Ses travaux artistiques révèlent une poésie issue de nos environnements technologiques ; la prolifération des écrans génère autant d’icônes lumineuses qui engagent de nouveaux usages des technologies et prolongent artificiellement la durée du jour Elle développe des dispositifs qui questionnent notre rapport au rythme circadien à travers diverses modalités de simulation et de perturbation de la lumière solaire.

Ses œuvres ont été récompensées par la Bourse Créateur Numérique de la fondation Lagardère. Elles ont été soutenues par Arcadi et le Dicréam. Ses recherches ont été portées par EnsadLab, laboratoire de recherche de l’EnsAd et par le laboratoire de physique de l’ESPCI. Elle a également collaboré avec le CNRS, l’IRCAM et L’ENSCI.  Ses travaux ont été exposés à Paris lors de la Nuit blanche 2008, à la Fondation EDF en 2017, lors du festival Futur en Seine et au festival Némo en 2009. Elle a participé aux festivals Bouillants à Vern-sur-Seich en 2009, Ososphère à Strasbourg en 2011, Accès(s) à Pau en 2013, PIKSEL en Norvège en 2009, Short Cuts en Suisse en 2015, aux expositions Leurs Lumières au C.C.R. de l’abbaye de St Riquier en 2012, Fenêtre Augmentée au Centre Pompidou en 2011 et à la Friche Belle de Mai à Marseille en 2013, à la biennale SIANA au Brésil en 2009, à Amedabad en Inde en 2011 et lors de la manifestation Art Souterrain au Canada en 2015. Elle est actuellement en résidence à la Maison Populaire de Montreuil et à Evry avec SIANA en 2019.

Marine Pagès, Les Corps flottants, 2014 – 2018

installation interactive, webcam en direct, programme, écran tactile HD

 

Marine Pagès
http://documentsdartistes.org/artistes/pages-marine

Elle déploie un travail de dessin et de volume en réalisant des vas et vient entre ces deux mediums. Le jeu sur la stabilité des lignes, établie un équilibre, ou tout repose à la fois, sur des tensions et des contrepoids et, sur les possibilités d’une feuille de papier comme un espace réel remis en quelque sorte à plat. Si la feuille de papier est prise comme un objet, avec comme réalité première sa gravité, ses bords, ses angles, son grain, alors l’objet dessin est un espace physique, réel et entier. Les dessins sur papier souvent proche du volume répondent à des structures dans l’espace proches du dessin. Une façon de regarder les gestes effectués, du trait à la ligne, sur papier ou en volume et de jouer de leurs similarités.

Sélection d’expositions : Enchanter le réel, Le Bel Ordinaire, Pau ; Paréidolie, galerie Bernard Jordan, Marseille ; Dépaysements II, Angle, Saint-Paul-Troix-Châteaux ; Tenir l’équilibre, Mirador, Bagnolet ;  Papel, Papel, galerie Bernard Jordan Paris. À l’heure du dessin, 4ème temps, Château de Servières, Marseille ; Outiller le dessin, La Panacée, Montpellier ; Fenêtre Augmentée, La Panacée, Montpellier et Collioure ; À main levée, La Couleuvre, Paris ; Lieux dessinées, galerie White Project, Paris ; La pratique des impossibles, Bild, Digne-les-Bains ; Sans commune mesure, Galerie Bertrand Grimont, Paris ; La méthode graphique et autres lignes, Gennevilliers ; Architectures Redéployées, Aponia, Villiers-sur-Marne ; Architecture(s) en lignes, Mrac, Sérignan ; Drawing Now, galerie Van der Stegen, Paris ; Le Spectre des armatures, Glassbox, Paris ; Entre là, galerie Anton Weller, Paris, etc. Elle a été en résidence avec le projet Fenêtre Augmentée commissarié par Thierry Fournier à Montpellier et Collioure en 2014, à la Terra Foundation en 2009, à l’École municipale des beaux arts de Châteauroux en 2006, ainsi qu’à Est-Nord-Est au Canada en 2007.

 

Antoine Schmitt, No Disc, 2014 – 2018

installation générative, webcam en direct,

programme, écran HD

 

Antoine Schmitt
www.antoineschmitt.com

Artiste plasticien, Antoine Schmitt crée des oeuvres sous forme d’objets, d’installations et de situations pour traiter des processus du mouvement et en questionner les problématiques intrinsèques, de nature plastique, philosophique ou sociale. Héritier de l’art cinétique et de l’art cybernétique, nourri de science-fiction métaphysique, il interroge inlassablement les interactions dynamiques entre nature humaine et nature de la réalité. À l’origine ingénieur programmeur en relations homme-machine et en intelligence artificielle, il place maintenant le programme, matériau artistique contemporain et unique par sa qualité active, au coeur de ses créations pour révéler et littéralement manipuler les forces à l’oeuvre. Avec une esthétique précise et minimale, il pose la question du mouvement, de ses causes et de ses formes. Antoine Schmitt a aussi entrepris d’articuler cette approche à des champs artistiques plus établis comme la danse, la musique, le cinéma, l’architecture ou la littérature, et a collaboré avec Franck Vigroux, Atau Tanaka, Vincent Epplay, Jean-Jacques Birgé, Delphine Doukhan, K.Danse, Patrice Belin, Don Nino, Cubenx, Alberto Sorbelli, Matthew Bourne… Comme théoricien, conférencier et éditeur du portail gratin.org, il explore le champ de l’art programmé.

Son travail a reçu plusieurs prix dans des festivals internationaux : transmediale (Berlin, second prize 2007, honorary 2001), Ars Electronica (Linz, second prize 2009), UNESCO International Festival of Video-Dance (Paris, first prize online 2002), Vida 5.0 (Madrid, honorary 2002), CYNETart (Dresden, honorary 2004), medi@terra (Athens, first prize 1999), Interférences (Belfort, first prize 2000), et a été exposé entre autres au Centre Georges Pompidou, au Musée des Arts Décoratifs (Paris), à Sonar (Barcelone), à Ars Electronica (Linz), au Centre d’Art Contemporain de Sienne, au Musée d’Art Contemporain de Lyon, aux Nuits Blanches (Paris, Amiens, Metz, Bruxelles et Madrid). Il fait partie des collections des fondations Artphilein (CH), Fraenkel (USA), Meeschaert (FR), de l’Espace Gantner (Bourogne, FR), du Cube (Issy-Mx, FR), du Fond Municipal d’Art Contemporain (FMAC) de Paris,…

Antoine Schmitt est représenté par la Galerie Charlot (Paris), et il est accompagné par le bureau Olivia Sappey d’Anjou. Il vit et travaille à Paris.

The Watchers, une suite du projet

Fenêtre augmentée

The Watchers fait écho sous une nouvelle forme à la série d’expositions in situ Fenêtre augmentée, créée et commissariée par Thierry Fournier de 2011 à 2015 : Centre Pompidou (Paris) en 2011 ; Fort Lagarde (Prats de Mollo) en 2012 ; Friche La Belle de Mai (Marseille) en 2013, Château royal de Collioure en 2014 et La Panacée (Montpellier) en mars 2015.

Le projet Fenêtre augmentée propose une fenêtre en direct sur un paysage comme dispositif d’exposition collective. Les cinq expositions ont présenté plus de 200 œuvres de 22 artistes et auteurs (philosophes, critiques, chercheurs) : Christelle Bakhache et Clément Feger (chercheurs en sciences sociales), David Beytelmann (historien et philosophe), Christine Breton (conservatrice du patrimoine), Pierre Carniaux (réalisateur), Jean Cristofol (philosophe), Céline Flécheux (philosophe et historienne de l’art), Benjamin Laurent Aman, Ivan Argote, Marie-Julie Bourgeois, Grégory Chatonsky, Juliette Fontaine, Thierry Fournier, Simon Hitziger, Marie Husson, Tomek Jarolim, Luce Moreau, Marine Pagès, François Parra, Jean-François Robardet, Marcos Serrano et Antoine Schmitt (artistes).

 

Fenêtre augmentée, Centre Pompidou, Paris, 2011

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  • 2019-02-23 - 2019-03-03
  • 10:00 - 23:00
  • Tokyo City View (Roppongi Hills 52e étage)
    Roppongi Hills Mori Tower 6-10-1 Roppongi Minato-ku, Tokyo 106-6108 Tokyo

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